Accueil

Programme de Bagdam
- janvier 2004 -

         



A

L
'
E
C
O
L
E

D
E
S

L
E
S
B
I
E
N
N
E
S
 

Bagdam Espace lesbien propose
BAGDAM ÉCOLE
" À l'école des lesbiennes ! "
Ouverture toutes générations
Deuxième session

Enfin une école du savoir lesbien !
Histoire, culture, théories, vécus

Bagdam Espace lesbien continue son travail de transmission de l'histoire et de la cultre lesbiennes avec la deuxième édition de son cycle d'étude " À l'école des lesbiennes " (quatre dimanches, de novembre 2003 à février 2004), avant la tenue de son 4e colloque international, du 10 au 12 avril 2004.
Continueront à être mises en relief :

la transmission de nos acquis culturels et politiques, en particulier à l'adresse des jeunes en recherche d'une généalogie fondatrice ;
la réflexion que suscitent les travaux les plus récents sur les genres, les normes hétérosexuelles donc sociales, l'identité, etc.
la question, donc la mise en question, de la " normalité ", et l'interprétation qu'en font les lesbiennes :

- sur l'amour, les amours, et le temps qui passe,
- sur le sexe, les identités de sexe,
- sur la citoyenneté (avec ou sans les gays, avec ou près des féministes, plus ou moins dans les ONG " humanitaires " et les partis, contre ou tout contre l'université…) et comment marquer l'histoire ?,
- sur le pouvoir, l'engagement ou le découragement, et dessine-moi une lesbienne sans tchador...

Qui sont les profs de cette école ? des chercheuses et des activites de la génération des "pionnières" et de celle d'ici et maintenant soucieuses de transmettre le savoir accumulé ces 30 dernières années par les lesbiennes et les féministes du monde entier - car ce n'est pas demain la veille que les bébées lesbiennes apprendront leur histoire sur les bancs de l'école laïque et obligatoire ! Dailleurs, si vous avez produit un travail dans ce domaine (étude, diaporama, exposition...), n'hésitez pas à proposer un cours à Bagdam École.
Il s'agit d'ouvrir les portes élémentaires du savoir lesbien. Ce qui ne veut pas dire que la teneur des exposés et des débats le soit (élémentaire) ! Et en plus, on repart avec, selon le cas, une bibliographie détaillée, des textes sur le sujet traité, le compte rendu de la classe précédente, des livres, des revues et des informations sur les différentes manifestations lesbiennes à Toulouse, en France et à l'étranger.

         

PROGRAMME du dimanche 11 janvier 2004


J
a
n
v
i
e
r
 


9 h Accueil et Petit déjeuner

9 h 45-11 h Adrienne Monnier, Sylvia Beach et le Paris lesbien de l'entre-deux-guerres, par Laure Murat.

Célèbres et oubliées, Adrienne Monnier et Sylvia Beach, libraires rue de l'Odéon, ont mené pendant 35 ans une politique du livre nouvelle dans le Paris de l'entre-deux-guerres. Recevant dans leurs boutiques ce que la France et le monde anglo-saxon comptaient d'écrivains les plus prestigieux (Gide, Claudel, Simone de Beauvoir, Hemingway, Fitzgerald, Gertrude Stein et bien sûr Joyce dont elles publièrent Ulysse dont personne ne voulait), elles ont aussi fait de "l'Odéonie" une scène de la représentation de soi et des identités, où de nombreuses lesbiennes pouvaient se reconnaître. En cela, leur exemple parle déjà de notre époque et de ses enjeux.
L'intervention de Laure Murat sera illustrée par le volet "Paris Lesbos" de l'exposition de Brigitte Boucheron Créatrices lesbiennes de Sappho à nos jours, et par des extraits du film Paris était une femme (Andrea Weiss et Greta Schiller, 1996).

Laure Murat, chercheuse indépendante et écrivaine, a publié plusieurs ouvrages sur les pratiques culturelles et la relation de la littérature à l'espace. Son précédent livre, La Maison du docteur Blanche (Lattès, 2001), où elle a amorcé notamment une réflexion sur la pathologisation du corps des femmes, a reçu le Goncourt de la biographie. Inscrite à l'École des hautes études en sciences sociales dont elle passera le diplôme cette année, elle poursuit actuellement un travail sur le lesbianisme des années 1890-1930 et la notion de neutre.

11 h-12 h 15 Le tabou de la sexualité chez les lesbiennes, par les Julies de l'association Jules et Julies et les anges de MixAnges.

"Nous n'avons pas la prétention de briser ce tabou en une heure ; il s'agira de poser les bases d'une action dans le long terme. Nous souhaitons montrer ce qui a construit ou construit encore notre sexualité. Tout d'abord: des femmes, des lesbiennes, des histoires, des anecdotes. Ensuite des termes - butch, fem, polyfidélité, lesbiennes radicales, queer, orgasme, masturbation, vagin - qui nous ont fait peur, nous ont émoustillées, et surtout interrogées… Le but est de seulement en parler, car briser un tabou c'est échanger, communiquer, connaître…
Pour un vrai travail entre des jeunes et des moins jeunes."

La permanence Julies a vu le jour en 2002 pour créer un espace de non-mixité au sein de l'association Jules et Julies. MixAnges est une association d'initiation aux activités artistiques pour un prix dérisoire, qui comporte 3 sections - lesbienne, gay, mixte -, opérationnelles à partir de mars 2004. Les Julies et les Anges sont pour la plupart des étudiantes.

 


J
a
n
v
i
e
r
 


12 h 30 - 14 h 30 Apéritif et repas sur place

14 h 30 - 18 h Introduction à " une " pensée queer et aux pratiques performatives du genre. Atelier préparé et animé par Magali Fabre.

Dans l'optique théorique constructiviste, le lesbianisme radical côtoie aujourd'hui de nouvelles formes de pensée et d'action qui suivent la mouvance queer venue des États-Unis et semblent particulièrement séduisantes pour les jeunes générations. Cet atelier vise à introduire, découvrir et discuter cette émergence dans la pensée radicale et dans les actions politiques. Sur la base de documents photos, vidéo..., il s'agira de confronter les expériences personnelles et militantes et de poser les questions qui traversent le militantisme féministe et lesbien actuel, entre individualisme et lutte collective. Une seconde partie propose un atelier Drag King consistant en "une exploration de la construction performative de la masculinité, ses avantages sociaux, corporels..., les performances de la masculinité et l'expérience de l'accès différentiel à l'espace public et à la parole" (extrait du modèle proposé lors d'un atelier Drag King à Paris en novembre 2003).

Magali Fabre est étudiante en DESS de " Politiques sociales et rapports sociaux de sexes " à l'université de Toulouse-Le Mirail. Après sa maîtrise - " Transgression et conformité du genre chez les lesbiennes: positionnements identitaires des jeunes lesbiennes " -, elle a découvert San Francisco lors de la Lesbian and Gay Pride de l'été 2003 et y a participé à des événements culturels, militants et universitaires..


 

         

RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
 

Lieu : Salle René-Maheu, 6 bis rue Villeneuve (M° Saint-Cyprien), Toulouse.

Repas du midi : pris en commun - chacune apporte son repas (Marché St-Cyprien tout proche).

Inscriptions : sur place ou - de préférence - par correspondance (ce qui facilite grandement la tâche des organisatrices).

   

Prix de la journée : 10 euros (5 euros pour les étudiantes, chômeuses, RMIstes).
Chèque à l'ordre de Bagdam Espace lesbien, 1, rue de la Fonderie, 31000 Toulouse.
-->voir bulletin d'inscription

Tél. : 05 61 53 55 48
E-mail : contact@bagdam.org

         
       

LUNDI 19 JANVIER 2004


D
é
b
a
t
 


Librairie OMBRES BLANCHES - 18 h

Lesbianisme et féminisme, histoires politiques

Rencontre-débat avec Natacha Chetcuti et Hélène Rouch, proposée par Bagdam Espace lesbien et l'équipe Simone-Sagesse (université Toulouse-Le Mirail), autour de Lesbianisme et féminisme, histoires politiques, édité par Hélène Rouch (collection Bibliothèque du féminisme, L'Harmattan, 2003), codirigé par Natacha Chetcuti, sociologue, et Claire Michard, linguiste. Cet ouvrage, issu du 3e colloque international de la recherche féministe francophone (Toulouse, 2002), est le premier en France qui rend compte de l'interdépendance historique des mouvements lesbiens et féministes et montre que l'histoire de la pensée de ces mouvements est marquée par des alliances, des tensions et des ruptures qui ont des répercussions tant du côté des études universitaires que du côté des pratiques militantes. Il montre aussi que le contenu politique du lesbianisme est dénié, au sein du féminisme même, par " l'universel " hétérosexuel, relativisé pourtant depuis plus de 20 ans, notamment par Monique Wittig, qui considère l'hétérosexualité comme un système politique, celui qui permet l'appropriation des femmes par les hommes.…

         
       

DIMANCHE 22 FEVRIER 2004


.
.
.
 


Déjà prévu au programme du dernier dimanche de la saison (22 février), un cours de Caroline Fourest et Fiammetta Venner, auteures de Tirs croisés, La laïcité à l'épreuve des intégrismes juif, chrétien et musulman, éd. Calmann-Lévy, 2003

         
         

Accueil - Présentation - Textes - Cinéma - Activités - Info/News - Liens

contact@bagdam.org

Dernière mise à Jour : 18 mars, 2010