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JEUDI 2 AVRIL

19 H

CINÉMA ABC



 
CINÉ-CONFÉRENCE + FILM + DÉDICACE + LUNCH
 
   
 
« Jacqueline Audry ou la réalisatrice (in)visible
du cinéma français », par Brigitte Rollet
 


© Marie-Hélène Le Ny

Brigitte Rollet est chercheuse en cinéma et médias au Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines (UVSQ), à Versailles. Spécialiste des réalisatrices françaises, des questions de genre et de sexualités au cinéma et à la télévision, elle enseigne à Science Po. Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages sur le sujet : Coline Serreau, MUP, 1998, Cinema and the second sex: 20 years of women filmmaking in France, Cassel, 2001, et Jacqueline Audry, la femme à la caméra, PUR, 2015, qu'elle dédicacera après la projection.

Alors qu’elle a tourné 16 longs métrages entre 1946 et 1969, à une époque où les réalisatrices se comptent sur les doigts d’une seule main, adaptant des auteur-e-s tel-le-s Colette, Sartre et Victor Margueritte entre autres, Jacqueline Audry (1908-1977) est sans doute la plus prolifique, la plus novatrice pour son époque, peut-être aussi la première cinéaste féministe, mais paradoxalement (ou pas ?) la plus oubliée, ignorée quand elle n’est pas dédaignée, des réalisatrices françaises. Celle qui fit tourner les grandes stars de son temps, dont les films furent produits par les grands producteurs de l’époque avec des budgets souvent élevés ayant peu à envier à ses contemporains masculins, n’est pas toujours présente dans les ouvrages consacrés au cinéma de la Quatrième République et autres encyclopédies des films français. Dans les rares cas où il est question d'elle, son originalité, sa longévité et son étonnante capacité à contourner les obstacles pour transgresser les règles (sexuelles et textuelles) sont généralement absentes du portrait que l'on en fait. La première réalisatrice membre du jury à Cannes en 1963, celle qui fut régulièrement invitée sur les plateaux de la seule chaîne de télévision d’après-guerre, dont les films, les tournages et même les castings font l’objet de reportages radiophoniques réguliers, n’a pas accédé à une postérité attendue et méritée : effet de la Nouvelle vague sur le cinéma de l'après-guerre et ceux-celles qui l'incarnaient ? Misogynie d'une profession qui peine à accepter les femmes en son sein ? Homophobie larvée contre une cinéaste à qui le lesbianisme n'était pas étranger ? Cette conférence montrera que les causes sont multiples.


Le Secret du chevalier d'Éon de Jacqueline Audry (1959, 98')
illustrera la ciné-conférence de Brigitte Rollet.

Comment une fille élevée en garçon, est chargé par le roi Louis XV d’une mission qui l’oblige à se faire passer pour une femme…

Un lunch clôturera la soirée
5 € avec une boisson



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Dernière mise à jour : 25 mars, 2015