Colloque 14-15 juin 2007 - Paris
Normes
et contre-normes :
des/humanisation
des femmes et sexualités
Université Paris 7 Denis Diderot CEDREF
avec le soutien du RING,
ICT, Efigies, LAS-Collège de
France-CNRS-EHESS, Mairie de Paris
Site Javelot, 103-105 rue de Tolbiac, 75013 Paris
Objectifs
et thématiques du colloque
Les
recherches féministes en sciences humaines, menées
depuis le début des années 1970, ont montré
les logiques politiques sous-jacentes aux systèmes
sociaux qui refusent aux femmes un plein statut humain. La
sexualité (réelle ou supposée) des femmes
a souvent été utilisée dans ce but. Aujourd’hui,
il est temps de nous pencher sur les pratiques sexuelles considérées
comme stigmatisantes pour les femmes et leurs enjeux, afin
de saisir les effets produits par des groupes minorisés
et des pratiques de marge sur la définition de la norme
dans le domaine des sexualités. Ce colloque aura pour
objet d’analyser le vécu quotidien et l’existence
historique et géographique d’un ensemble de femmes
dont les pratiques sexuelles sont ou ont été
perçues comme « déviantes »,
en marge des normes, ainsi que les conséquences de
ces pratiques, tant pour les différentes sociétés
concernées que pour les femmes et les hommes. L’objectif
est de mettre à jour les différentes formes
et pratiques de contrôle social à l’égard
des femmes et d’analyser les modes de résistance
des femmes, qu’ils soient individuels et/ou collectifs.
Il s’agira également d’identifier les processus
de transformations – fruit de transgressions ou subversions
– du rapport sexe/genre, sexualité, dans
les différentes temporalités et géographies
et d’examiner comment ces transformations se comportent
par rapport aux autres variables sociales que sont l’âge,
les classes sociales, les classes de race, etc. Ce projet,
à visée interdisciplinaire, croisera les différentes
approches des sciences humaines : historique, sociologique,
civilisationniste, linguistique, biologique, anthropologique,
psychanalytique, littéraire, philosophique…
Comité d’organisation :
Natacha Chetcuti, ATER en sociologie (université Paris
7 Denis Diderot/CEDREF/LAS-EHESS) natacha2.chetcuti@wanadoo.fr
et Florence Binard MCF (ICT/CEDREF université Paris
7 Diderot) florence.binard@eila.jussieu.fr
Coordination scientifique : Françoise
Barret-Ducrocq (CEDREF Université Paris 7 Diderot),
Michel Bozon (INED), Line Chamberland (UQAM Québec,
Montréal), Sonia Dayan-Herzbrun (université
Paris 7 Denis, Diderot/CSPRP), Elsa Dorlin (université
Paris 1, Panthéon-Sorbonne.), Jules Falquet (CEDREF/CSPRP,
université Paris Diderot), Eric Fassin (ENS/GTMS, UMR
CNRS/EHESS), Dominique Fougeyrollas (IRISES-CNRS-université
Paris Dauphine), Marie-Elisabeth Handman (LAS/EHESS Paris),
Maryse Jaspard (IDUP/Ined), Brigitte Lhomond (CNRS, université
Lyon II), Nicole-Claude Mathieu (LAS/EHESS Paris), Ismenia
Martins PH (LABHOI - Laboratório de História
Oral e Iconografia, Universidade Federal Fluminense), Claire
Michard (MSH/linguiste), Numa Murard (université Paris
7 Denis Diderot), Hélène Rouch (CEDREF, université
Paris Diderot), Catherine Tourette Turgis (CIVIIC/Université
de Rouen).
PROGRAMME
Jeudi
14 juin 2007
9 h 15
: Ouverture du colloque - Discours d’introduction :
Florence Binard (université Paris
7 Denis Diderot/CEDREF et ICT) Natacha Chetcuti
(université Paris 7 Denis Diderot/CEDREF et EHESS/LAS).
9 h 45 : Début des ateliers
9 h 45 à 12 h 30 : USAGE
DES NORMES ET TRANSGRESSIONS
Présidente de séance :
Maryse Jaspard, maîtresse de conférences,
Institut de Démographie de l'université Paris
1. Discutante : Marie-Elisabeth Handman Maîtresse
de conférences, EHESS, membre du Laboratoire d'anthropologie
sociale, coordinatrice de l'équipe Altérité,
sexualités, santé du LAS.
Usages des normes et mises en valeur de leurs pratiques
dans les discours des prostituées mobilisées
contre la loi sur le racolage, Malika Amaouche,
doctorante anthropologie politique, EHESS Paris, France.
Les réactions des personnes prostituées
face aux violences, Agi Fôldhazi,
doctorante en sociologie, université de Genève,
Suisse.
Les prostituées de rues à Florence aujourd’hui,
Maria Francesca Faussonne, doctorante en
anthropologie sociale, EHESS Paris, France.
Les
mots de la rue tunisoise. Le parler populaire comme indicateur
des représentations populaires du féminin et
de la sexualité féminine, Sonia
Ben Soltane, doctorante en urbanisme, université
d’Aix-Marseille, France.
9 h 45 à 12 h 30 : L'IMPENSABLE,
L'INVISIBLE ET LE MONSTRUEUX
Président de séance : Numa Murard,
professeur, université Paris Diderot. Discutante :
Brigitte Lhomond, sociologue CNRS, laboratoire
Triangle, Lyon.
Sexualités féminines et visibilité
médiatique, effets sociopolitiques de la stigmatisation
pour des femmes vivant avec le sida, Maria Mengeh
Mensah, professeur de travail social, université
du Québec, Montréal, Canada.
Le « hors champ » du sexuel : les Anciens
et les relations entre femmes, Sandra Boehringer,
PRAG de lettres classiques, université Marc Bloch Strasbourg
II, France.
Sexualité lesbienne et catégories de genre
: l'hétéronormativité en milieu de travail,
Line Chamberland, professeure de sociologie,
IREF, UQAM, Canada, et Julie Théroux-Seguin,
maître assistante, IREF,
UQAM, Canada.
Sexualités
féminines en prison : pratiques, discours et représentations,
Gwénola Riccordeau, contractuelle
d'enseignement en sciences sociales, université de
Lille 3, France.
Évolution dans le temps et dans l’espace
d’un marquage corporel de genre : l’excision,
Isabelle Gillette Faye, sociologue/chef de
projet du programme européen de lutte contre les mutilations
génitales féminines en Europe, GAMS/Agence intergouvernementale
de la Francophonie.
12 h 30 à 14 h 15 : Déjeuner
14 h 30 à 17 h 30 : SEXUALITÉ,
GENRES ET THÉORIES FÉMINISTES
Présidente de séance : Dominique Fougeyrollas,
sociologue, IRISES-université Paris Dauphine, université
Paris Diderot CEDREF, discutante Françoise
Gaspard, maîtresse de conférences, EHESS
Paris, historienne et sociologue.
Renormer « la » lesbienne féministe
des années 1970, Diane Lamoureux,
professeur de science politique, université de Laval,
Québec, Canada.
Exclusion des prostituées de la théorie féministe
contemporaine, Viviane Namaste, professeure
agrégée en études féministes,
université Concordia, Montréal, Canada.
Quand le voyage en parenté s’égare
en lesbophobie : analyse critique des Métamorphoses
de la parenté de Maurice Godelier, Nathalie
Rubel, doctorante en philosophie, université
de Lille 3, France.
« La peste occidentale », identitarisme
ethnique, antiféminisme et invisibilisation des lesbiennes,
Bronwyn Winter, professeur, School of Languages
and Cultures, university of Sydney, Australie.
14 h 30
à 17 h 30 : RÉSISTANCES ET RELATION AUX
NORMES
Présidente de séance : Liliane Crips,
maître de conférences d'études germaniques,
université
Paris Diderot ICT, CEDREF. Discutante
Gail Pheterson, maître de conférences
HDR, département de psychologie, université
de Picardie Jules Verne, Amiens.
Jeunes lesbiennes : représentations, faits et modes
de résistance, Dominique Bourque,
professeur adjoint en littérature, université
d’Ottawa, Canada.
Normes sexistes, insubordinations subversives. Sœur
Juana de La Cruz : en Amérique latine au XVIIe siècle
un contrepoint dialectique au libéralisme naissant,
Ana-Liési Thurler, professeur de sociologie,
université de Brasilia, Brésil.
Brésil : trente années de résistance
féministe à la violence sexiste, Lourdes
Bandeira, professeur de sociologie, université
de Brasilia, Brésil.
L’intervention sociale face aux travailleuses du sexe
: résistance et mobilisation collective au Québec,
Mélina Bernier, doctorante en travail
social, université de Québec, Montréal,
Canada.
Travailleuses du sexe dans le mouvement des femmes au
Québec, Louise Toupin, chargée
de cours, Études féministes, universités
Montréal, Ottawa, Canada.
18
h :
Fin de la journée
Vendredi 15 juin 2007
9 h 30 à 12 h 30 : REPRÉSENTATIONS
CULTURELLES DE LA TRANSGRESSION
Président de séance Eric
Fassin professeur agrégé à
l'ENS, chercheur à l'IRIS, CNRS, EHESS, Paris 13, INSERM.
Discutante : Brigitte Rollet, Senior Lecturer
in French Cultural Studies à ULIP, University of London
Institute in Paris.
« Moi
je m’balance ». Sur la figure féministe
de la « sorcière » dans La
Fiancée du Pirate de Nelly Kaplan,
Hélène Fleckinger, doctorante en cinéma,
université Paris I Panthéon Sorbonne, France.
Une fiction sexuelle pas comme les autres. L’idée
et les figures de la « déviance »
dans la représentation de la sexualité dans
la trilogie des jeunes filles de Catherine Breillat,
Claudine Le Pallec Marand, doctorante études
cinématographiques et audiovisuelles, université
Paris 8, France.
Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer,
roman de Dany Laferrière, Lori
St- Martin, professeur de littérature, université
du Québec, Montréal, Canada.
Pratiques sexuelles et pratiques esthétiques : provocation
(critique) ou transgression, Thérèse
St-Gelais, professeur d’histoire de l’art,
université du Québec, Montréal, Canada.
N’être plus qu’un sexe : lecture de
Folle, de Nelly Arcan, Isabelle Boisclair,
professeur de littérature québécoise,
université de Sherbrooke, Canada.
9 h 30 à 12 h 30 : MONDE
MÉDICAL ET CONSTRUCTION DES NORMES
Présidente
de séance : Hélène Rouch, professeur
agrégée, codirectrice de la Bibliothèque
du féminisme aux éditions L'Harmattan,
CEDREF. Discutant : Michel Prum, professeur,
université Paris Diderot et directeur du GRER (groupe
de recherche sur l'eugénisme et le racisme/ICT).
La stigmatisation du cerveau sexuel féminin : les
contrôles de l’utéromanie et hypocondrie
par les neuromédecins entre 1820 et 1860, Bernard
Andrieu, professeur épistémologie du
corps et des pratiques sexuelles, université de Nancy
2, France.
Sexualité des sportives : contradictions dans les
discours biomédicaux sur la pratique physique et sportive
des femmes de 1880 à 1922, Anais Bohuon,
doctorante en Staps, université Paris 11, France.
La
baisse ou absence de désir sexuel (après l'accouchement)
: pathologie ou syndrome d'un problème social,
Caroline Hirt, ethnologue, université
de Neuchatel, Suisse.
Femmes
sans enfant à l’ère de la médicalisation
: stigmates, retournements et brèches, Laurence
Tain, maître de conférences en sociologie/démographie,
université de Lyon 2, France.
L’excès attribué au féminin:
un stigmate de la psychanalyse ? Mildred
Salas, doctorante en psychologie, université
Paris 7, France.
12 h 30 à 14 h 30 : Déjeuner
14 h 30 à 17 h 30 : SEXUALITÉS,
RACIALISATIONS, COMPLICITÉS ET RÉSISTANCES
Présidente
de séance : Marie-Blanche Tahon, professeure,
département de sociologie et d'anthropologie, université
d'Ottawa.
Discutante Jules Falquet, maîtresse
de conférences, université Paris Diderot, responsable
du CEDREF et membre du CSPRP.
Lesbian,
queer of colour, Paola Bacchetta, Matt Richardson,
Roshanak Khesti, professeurs et doctorant-e-s, University
of California Berkeley, USA.
Dévirilisation
ou déshumanisation des esclaves antillais ? Arlette
Gautier, professeur de sociologie, université
de Brest, France.
17 h 45 réflexions finales : Florence
Binard (université Paris 7 Denis Diderot/CEDREF
et ICT), Natacha Chetcuti (université
Paris 7 Denis Diderot/CEDREF et EHESS/LAS).
Cocktail de clôture
Accès Site Javelot
Université Paris Diderot, Sciences Sociales CEDREF
Dalle des Olympiades, 103/105 rue de Tolbiac 75013 Paris
Métro : Tolbiac. Bus 62, 64, 83 arrêt Tolbiac-Baudricourt
Au niveau du 103 de rue Tolbiac, prendre les escaliers pour
accéder à la Dalle des Olympiades.
L’entrée de l’ Université Paris
Diderot est à gauche du magasin Franprix.
Renseignements
00 33 (0)1 44 27 56 23 cedref@ccr.jussieu.fr ou fg@univ-paris-diderot.fr
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