Filles d'Automne 2010
Octobre-novembre-décembre
Les lieux de Filles d'Automne
Librairie Ombres blanches > 50, rue Gambetta - M° Capitole
Café culturel Folles Saisons > 197, route de Saint-Simon - M° Arène + bus 13, arrêt J. Sauveur
Cinéma ABC > 13, rue Saint-Bernard - M° Jeanne d'Arc
Les mots et noms en violet gras renvoient à un site (cliquez dessus).
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PROGRAMME
MICHÈLE CAUSSE > HOMMAGES & IMAGES |
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• SAMEDI 2 OCTOBRE • Café culturel Folles Saisons
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17 h • ÉVOCATION par SUZETTE ROBICHON (Paris) et JACQUELINE JULIEN (Bagdam)
Suzette Robichon a souvent été au plus près de l’élaboration et de la diffusion de l’œuvre de Michèle Causse, notamment avec la revue littéraire Vlasta dont elle a été l’éditrice de 1983 à 1985.
17 h 30 • CORPS DE PAROLES DIANE HEFFERNAN, SUZANNE VERTUE
Québec, 1989, 37 mn. Film sur Michèle Causse, inédit en France. « Je suis un corps de paroles. » Un condensé de sa pensée, de son humour, et une riche évocation de la culture et des grandes figures lesbiennes du XXe siècle.
18 h 30 • MICHÈLE CAUSSE par LES VIDÉOBSTINÉES, la téléweb lesbienne
La téléweb lesbienne a filmé plusieurs fois Michèle Causse. « Sa voix et ses mots berceront les lesbiennes pour toujours de sa lucidité, sa poésie, sa rage et de son amour obstiné pour les lesbiennes. »
Barbara Wolman/Association V.ideaux, créatrice de la téléweb lesbienne "Les Vidéosbtinées" et de la téléweb féministe pédagogique "Télédebout".
Les Vidéobstinées - v.ideaux@yahoo.fr>
20 h 30 BUFFET par le restaurant SOUS LES PAVÉS
Participation 8 euros - Boissons au bar de Folles Saisons.
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• LUNDI 18 OCTOBRE • Librairie Ombres blanches
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18 h 30 • HOMMAGE À MICHÈLE CAUSSE par
BAGDAM ESPACE LESBIEN, LES VIDÉOBSTINÉES et LA LIBRAIRIE OMBRES BLANCHES
Présentation par Katy Barasc et Jacqueline Julien et témoignage de Christian Thorel, directeur de la librairie Ombres blanches.
Choix de vidéos présenté par les VidéObstinées.
Pour en savoir plus, cliquez ici et voir le programme d’Ombres blanches, octobre-novembre 2010, p. 10.
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Michèle Causse, photo Martine Llanes, 2010.
Michèle Causse (voir ici) nous a quittées en juillet dernier (voir ici). Bagdam lui rend hommage et l’invite encore, au café culturel Folles Saisons et à la librairie Ombres blanches, pour que nous puissions partager l’ampleur et la diversité de son œuvre.
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LUNDI 8 NOVEMBRE > Librairie Ombres blanches > 18 h |
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Rencontre avec l'éditrice Rina Nissim autour de La contrainte à l'hétérosexualité et autres essais d'Adrienne Rich, éditions Mamamélis (Genève) et Nouvelles questions féministes.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Françoise Armengaud, Christine Delphy, Lisette Girouard et Emmanuèle de Lesseps.
L'hétérosexualité : une institution politique
Le lesbianisme est souvent réduit à une sexualité « marginale » et déviante. Et si c'était, au contraire, l'hétérosexualité féminine qui n'allait pas de soi ? C'est l'idée que développa Adrienne Rich dans son célèbre texte La contrainte à l'hétérosexualité et l'existence lesbienne, paru en 1980 aux États-Unis. L'essai de cette figure essentielle du féminisme radical étatsunien vient d'être republié en français avec une dizaine d’autres textes. Il avait déjà été traduit par Christine Delphy et Emmanuèle de Lesseps et fut publié en 1981 dans le premier numéro des Nouvelles Questions Féministes. Depuis 1981, aucun texte d’Adrienne Rich n’avait été traduit et publié en français.
En choisissant de problématiser l'hétérosexualité comme quelque chose qui ne va pas de soi, Adrienne Rich tentait de comprendre comment les femmes restent soumises à cette sexualité, clef essentielle de la domination masculine et des normes patriarcales. Dans sa démarche elle défend la reconnaissance et la visibilité de « l’existence lesbienne » ainsi que ce qu'elle a appelé « le continuum lesbien ». Ce continuum englobe non seulement les relations lesbiennes mais aussi « les multiples formes de rapports intenses et privilégiés entre femmes » qui ne s'identifient pas forcément comme « homosexuelles ». Cette thèse fit d’ailleurs débat au sein du mouvement lesbien.
Si Adrienne Rich s'est attaquée à « l'institution politique de l'hétérosexualité », d’abord en la définissant comme telle, elle dénonce aussi le racisme, le colonialisme et, à la suite d’auteures telles que Hannah Arendt et Simone Weil, le totalitarisme, reliant ainsi brillamment les oppressions dans leur transversalité.
Le recueil propose également deux poèmes de celle qui fut, au-delà de la fervente militante de la cause des femmes, une des grandes poétesses de la seconde moitié du 20e siècle.
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Adrienne Rich
Adrienne Rich, étatsunienne, est d’abord poète, comme le sont Audre Lorde, Monique Wittig, Nicole Brossard, figures majeures du lesbianisme féministe international. Elle a reçu presque tous les prix littéraires importants de son pays et en a même refusé un en 1997, sous l’administration Clinton, déclarant que l’idée qu'elle se faisait de l’art restait incompatible avec la politique cynique de cette administration. Indissociable de son engagement politique, son œuvre s'étend sur plus de cinquante ans.
Rina Nissim
Rina Nissim, auteure et éditrice à Genève, est une militante de longue date et une figure du mouvement féministe et lesbien. Internationaliste, elle a travaillé aux côtés des femmes en Inde, en Amérique centrale et aux États-Unis. Le grand succès de ses ouvrages sur les femmes et la santé lui a permis de publier également l’œuvre de grandes auteures lesbiennes comme Audre Lorde et Adrienne Rich.
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LUNDI 29 NOVEMBRE > Librairie Ombres blanches > 18 h |
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Rencontre avec Natacha Chetcuti autour de Se dire lesbienne, vie de couple, sexualité, représentation de soi, Payot
Débat mené par Katy Barasc, philosophe et essayiste
Ce livre à la fois novateur, riche et subtil est le premier à s’attacher à l’intimité des lesbiennes en s’appuyant sur des récits de vie. Il décrit les trois parcours qui mènent à la construction de soi comme lesbienne et s’intéresse au coming out, nous apprenant notamment que la mise en couple est une manière privilégiée de se dire et de se révéler socialement lesbienne. Les modalités de la rencontre et les manières d’être en couple forment donc le cœur de cet ouvrage qui tire aussi son originalité de l’analyse des « scripts sexuels » des lesbiennes et qui comporte un très utile petit glossaire du vocabulaire lesbien. Si le plaisir et le désir ne se déclinent pas de la même façon chez les lesbiennes et chez les hétérosexuelles, reste une norme commune à toutes les femmes, quelle que soit leur orientation sexuelle, et que ce livre met enfin en valeur : la place donnée à l’autre.
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Natacha Chetcuti
Natacha Chetcuti, socioanthropologue, enseignante chercheuse, est incontournable sur le sujet lesbiennes qui constitue son terrain de travail depuis le début des années 2000.
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JEUDI 2 DÉCEMBRE > Cinéma ABC > 20 h 30 |
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Born in Flames, Lizzie Borden, USA, 1983, 80 mn, VOSTFBagdam programme ce film dans le cadre de la Journée internationale pour l'élimination de la violence masculine à l'égard des femmes. Débat préparé et mené par Les Gouines des Transpédégouines.
Dix ans après une révolution socialiste pacifiste aux États-Unis, la structure patriarcale de la société est toujours en place. De multiples groupes de femmes avec leurs différences (races, classes, sexualités…) entrent en lutte en un réseau mouvant, multiple et non hiérarchique, à l’instigation de militantes noires, blanches, ouvrières, employées de bureau, journalistes, syndiquées, lesbiennes, hétérosexuelles, mères de familles ou célibataires. Film ovni, science-fiction féministe et lesbienne.
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